Le désir comme énergie vitale mais aussi comme pulsion dominatrice, Barbara Carlotti explore les différents élans sexuels à travers des voix de femmes. Avec audace, pudeur ou sensualité, elles racontent leur désir ou celui que des hommes ont voulu exercer sur elles.
A travers treize nouvelles, l’autrice aborde des anecdotes de sexualités diverses. Si le milieu bourgeois, artistique et très libéré dans lequel évoluent les narratrice semble commun à tous les textes, les situations sont elles très différentes. Tantôt héroïne, tantôt soumise; tantôt sûre d’elles, tantôt pleine de complexes, les femmes qui se dessinent composent les diverses facettes du désir.
On n’est pas exigeant quand on est amoureux, l’amour est une évidence qui dépasse l’exigence.
Si ils abordent la question du désir, ces textes ne sont pas pour autant des nouvelles érotiques. L’autrice parle d’amour solitaire, d’homme qui ne peuvent jouir qu’en dominant, d’une lecture de shakespear sensuelle ou encore d’une sexualité livrée au hasard des dés. Elle questionne l’amour, le couple et la manières dont s’articule le désir mutuel. Des auteurs et chanteurs régulièrement cités viennent résonner sur les ébats, les sens et les émotions.
L’idée de base du recueil m’a tout de suite plu, j’ai aimé la liberté de ton de l’autrice et la manière audacieuse de mener ses récits. Néanmoins le livre m’a semblé plutôt inégal. Certaines nouvelles paraissaient presque inachevées, je n’en comprenais pas l’intention. D’autres au contraire ont résonné, m’ont évoqué des questionnements ou des situations. Je crois m’être aussi un peu lassée de ce milieu bourgeois trash presque cliché dans lequel évoluent toutes les héroïnes.
Un lecture en demi-teinte mais qui aura eu le mérite de savoir me surprendre.
Dans la baise, il y a l’art et la manière, les bonnes manières et les mauvais coups. La relation sexuelle, dans ses gouffres charnels, est un langage secret qui dévoile le fond de nos êtres.
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